Ecologie en Crète

Carnet de Voyage par Anoula

Pour un tourisme propre
Pas très agréable de retrouver quelques bouteilles en plastiques ou autres déchets non dégradables au détour d’une randonnée, ou aux alentours d’une plage de rêve.

Randonnons éco-responsables avec un sac plastique à garnir de quelques déchets errants qui rejoindront volontiers les restes de notre repas, la propreté n’est pas une affaire, d’état, c’est l’affaire de tous…

Du point de vue énergies alternatives de type éolienne et solaire, la Crète a pas mal d’avance par rapport à la plupart des pays européens.

En effet, la grande majorité des foyers Grecs est équipée de panneaux solaires.
Concernant les éoliennes, il en existe des champs entiers du côté de Sitia, à l’est et dans le sud de l’île.
Bien entendu il est toujours possible de critiquer l’aspect esthétique de ces mastodontes, mais ce n’est rien à côté d’une centrale nucléaire… Quant à leur niveau sonore, les éoliennes sont situées si loin des habitations qu’à moins que l’on construise jusqu’à elles (quelle horreur !), elles ne dérangent personne.

Panneaux solaires à Sitia en Crète
Panneaux solaires à Sitia, en Crète.

La Crète a une longueur d’avance sur certaines énergies alternatives, probablement due à son isolement et aux avantages économiques des énergies renouvelables.
On déplore au contraire que la population ne réagissent pas plus face à la pollution quotidienne : pas de recyclage, de plus, les Grecs vident leurs poubelles domestiques dans d’énormes containers verts, laissés ouverts à la vue des nombreux chats et à la faveur du vent.
Dans beaucoup d’endroits, on a dû mal à distinguer les charmes du paysage tellement il est recouvert de déchets ! Et c’est sans compter, les nombreuses décharges publiques… mais la Crète n’a pas le monopole du problème…

La Crète est aussi victime de son succès : les constructions modernes en sont le triste reflet. On construit tous azimuts pour le confort touristique, au détriment de la nature, pratiquement sur les plages et sur des côtes qui devraient être classées patrimoine naturel.

Pour annecdote, un ami crétois d’une trentaine d’années, m’a raconté que quand il était enfant, Hersonissos, petite ville près d’Héraklion, était un village, traversé par une piste, riche de son patrimoine et de ses traditions.
Aujourd’hui, Hersonissos ressemble à l’image que je me fais d’Ibiza : des clubs à volonté, des hôtels des plus luxueux qui t’interdisent presque l’accès à la plage, des fast-food, du goudron et des buildings (attention quand je parle de building, ce sont les buildings crétois, 5-6 étages maxi, mais quand même !) à n’en plus finir.
Loin de moi l’idée de refuser la modernité quand celle-ci est raisonnée et ne dégrade pas le patrimoine de l’humanité.
Si vous vous promenez à Hersonissos, vous y croiserez sûrement une petite vieille ou un petit vieux, de noir vêtus de la tête aux pieds, assis sur le pas de leur porte et observant d’un air que plus rien n’étonne… quelque touriste bimbo en shorty rose et lunettes flamboyantes, passer devant eux sans même les voir.
Seule la bimbo crétoise posera son regard sur mes deux petits vieux, car leurs vieux, ils en prennent soin, même dans un univers qui paraît décalé !

Gardez vos déchets avec vous pendant vos ballades et randonnées.
Privilégiez les petits hôtels familiaux où vous serez plus tranquilles et tout aussi bien accueillis.

Anoula.